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Guides et
Scouts d'Europe

Dhole qui peut !

Cette veillée parle de la Mort d’Akela
-> on propose un numéro alternatif si besoin.

Chapitre = Chiens Rouges
Durée = env. 55 min

 

 

CHANT = « La jungle est la piste enchantée » (p. 156)

 

Liane 1 – CONTE

CHANT = « Course de Printemps » (p. 140)

Akela : Ecoutez bien, ô loups ! Ô loups écoutez-bien.
Je vais conter l’histoire de l’un de mes combats, le dernier pour ainsi dire. Je n’étais plus dans la fleur de l’âge, c’est peu de le dire, et mes forces m’avaient déjà abandonné depuis quelques lunes.
Mais le Clan, si respectueux et si fidèle à ma famille, avait gardé ma caverne pour que j’y passe mes vieux jours. Ecoutez donc ce qui se passa un jour. On entendit un cri terrible.
De derrière le drap, un cri terrible se fait entendre, poussé par un louveteau.

 

Liane 2 – CONTE

CHANT = « C’est nous les loups » (p. 38)

Akela : Et c’est ainsi que le Clan se préparait à se battre. Nous aurions pu laisser nos terres, nos réserves, notre rocher… Mais pour l’honneur, un loup défend ce qui lui appartient !
Jamais je n’aurai pu laisser tout ce qui fut ma raison de vivre. Même fatigué, je voulais donner jusqu’à la dernière goutte !
Ne restait plus qu’à élaborer un plan, et un plan solide, car nous étions bien moins en nombre que ces bêtes sauvages et sanguinaires. Silence. Les loups me remercièrent alors d’avoir accueilli un petit d’Homme, en dépit des réticences. Ils savaient désormais qu’il nous serait d’un grand secours.

 

Liane 3 – CONTE

CHANT = « Cœur brave et langue courtoise » (p. 160)

Akela : Chaque fois que le Clan en a eu besoin, Kaa a répondu présent. Non pas parce qu’il a une affection particulière pour les loups (tout le monde sait que Kaa ne s’associe avec personne dans la jungle), mais parce qu’à chaque fois, il trouve un intérêt à nous aider. Cela nous rend bien service je dois dire. Cette fois, les Chiens Rouges auraient-ils intimidé notre grand boa à tête plate ?
Court silence. La Jungle seule le sait.

 

Liane 4 – CONTE

CHANT = « Ban du petit peuple des rochers » (p. 234)

Akela : Mowgli sur ce coup m’a épaté. Il n’a pas eu peur des Chiens Rouges, ni du petit peuple des rochers qui comme chacun le sait, est constitué d’abeilles tueuses, ni de se jeter de tout son long dans les eaux agitées de la Waingunga. C’est là que j’ai compris que de petit d’Homme, il était passé à homme. Sa force et son courage m’apparaissaient subitement, sans que je n’aie vu le temps passer depuis qu’il grandissait comme un loup. Moi Akela, le vieil, le fané, le croulant, j’étais en admiration devant cette petite Grenouille qui permit ainsi de réduire l’effectif des dholes enragés. Mais la bataille se poursuivit, voilà comment…

 

Liane 5 – CONTE

CHANT = « La nuit glisse à pas de velours » (p. 154)

Akela : C’est ainsi que s’achèvent les combats. J’ai donné jusqu’à la dernière goutte de mon sang pour que vive le Peuple Libre. Je n’aurais pas fait autrement ! Le Clan survivra et c’est tout ce qui importe. Je n’ai été qu’une pierre qui participe à l’édifice. Mais, rassurez-vous, je vis toujours !

CHANT = « Chanson de nuit dans la jungle » (p. 154)

 

Numéro 1 – MARIONNETTES

Personnages : narrateur / Phao / Won Tolla / Mowgli / Akela

Narrateur : Un jour, alors qu’il ramène la moitié d’un daim à Akela avec ses quatre frères loups, Mowgli perçoit un cri qu’il n’avait plus entendu depuis très longtemps : le Pheeal, une sorte de hurlement mêlant haine, triomphe, crainte et désespoir. Le hurlement se rapproche rapidement et se transforme en « Dholes, dholes ! ». Un loup se précipite alors au milieu du clan : il est tout mouillé, ses flancs sont maculés de sang, une de ses pattes semble cassée et de l’écume blanche coule de ses mâchoires.
Phao : (sur le rocher du conseil) Bonne chasse à toi ! Qui es-tu ?
Won Tolla : Bonne chasse ! Je suis Won-Tolla. Cela veut dire « solitaire », car je nourris ma famille tout seul et je n’appartiens à aucun clan.
Phao : Que se passe-t-il ?
Won Tolla : Je viens vous prévenir de l’arrivée des dholes du Dekkan, les chiens rouges, les Tueurs. Ils ont le ventre vide et dévorent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Ma femme et mes trois petits sont morts par leur faute. Je dois absolument venger leur mort.
Mowgli : Combien sont-ils ?
Won Tolla : Je ne sais pas exactement, mais ils sont nombreux et forts. Il n’y a que les adultes. Les petits ne sont pas là. Et je peux vous assurer qu’au moins trois d’entre eux ne tueront plus…
Narrateur : Tous les loups du clan savent que même Hathi et les tigres s’écartent du chemin des dholes lorsqu’ils sont en chasse.
Akela : Won-Tolla, nous allons t’aider. Ce sera sans doute ma dernière chasse. Mais toi,
Mowgli, va dans le nord. Tu y seras plus en sécurité. Attends la fin de cette bataille avant de revenir car ce sera une lutte à mort.
Mowgli : Je ne suis pas d’accord ! J’ai été élevé par des loups, je suis du même poil que le Peuple Libre. Par le taureau qui me racheta, le couteau que je porte sera un croc pour le Clan. Telle est ma parole, ma parole qui ne m’appartient plus.
Won Tolla : Tu ignores qui sont les dholes, homme à langue de loup. Je vous le conseille, Peuple Libre : partez vers le nord. Je vais reprendre des forces et je m’occuperai de ma vengeance tout seul.
Mowgli : Holà étranger ! Tu ne peux pas nous demander de partir, de laisser les dholes tuer nos réserves et d’attendre que tout soit calme pour revenir. Ce ne sont que des chiens rouges, au ventre jaune et avec des poils entre les orteils ! Choisissez, vous autres du clan, mais je trouve que ce serait une belle chasse !
Narrateur : Le Clan répond par un aboiement profond et décide de participer à la chasse.

 

Numéro 2 – OMBRES CHINOISES

Personnages : Narrateur / Mowgli / Kaa

Narrateur : Mowgli fonce dans la jungle obscure. Il court tellement vite qu’il ne voit pas où il va et s’emmêle les pieds dans le long corps sinueux de Kaa. Kaa, qui est plus vieux que Hathi, est d’une grande sagesse lorsqu’on lui demande conseil. Rien de la Jungle ne lui est inconnu.
Kaa : Ksssss ! Est-ccccce là des manières ?
Mowgli : (en se relevant) Excuse-moi, c’est ma faute. Mais à chaque fois que nous nous rencontrons, tu es plus long et plus large. Il n’y a personne comme toi dans la jungle, ô sage, vénérable, ô fort, ô le plus beau des Kaa.
Narrateur : Kaa prend alors la forme d’un demi-hamac pour bien installer Mowgli dans ses anneaux. Le petit d’homme lui raconte son aventure et Kaa écoute attentivement.
Kaa : Je deviens vraiment sssssssourd. Je n’ai pas entendu le Pheeal. Vas-tu prendre part à ccccette chasssssssse, Petit Frère ?
Mowgli : (en se levant d’un bond) Oui, j’ai donné ma parole au Clan. Les arbres, la rivière et les lianes aussi le savent.
Kaa : Qu’as-tu l’intentttttion de faire lorssssque les dholes arriveront ?
Mowgli : (en brandissant son couteau haut et fier) Ils devront traverser la Waingunga à la nage. Je les attendrai, couteau à la main et le Clan m’aidera.
Kaa : (d’un air peu convaincu) Hmmmm… Tout ce qu’il ressstera à la fin de cette chasssse, ce ssssont des os de loups et les tiens. Écoute-moi : je sssais ce qu’il faut faire contre les dholes. Viens avec moi à la rivière. Je vais t’exssspliquer.
Mowgli et Kaa traversent la Jungle en remontant la Waingunga (plusieurs lieux), avant d’arriver au Roc de la Paix.
Narrateur : Le Roc de la Paix est un lieu qui regorge de surprises. Kaa n’emmène pas Mowgli ici par hasard.

 

Numéro 3 – MIME

Personnages : Mowgli / 2 chiens rouges / 2 abeilles tueuses / Kaa.

Mowgli va au-devant du clan des Chiens Rouges, pour les trouver et les attirer vers le Roc de la Paix (où vivent les abeilles). Il se frotte le corps entier avec des gousses d’ail (qui sont censées éloigner les abeilles de lui).
Il marche, et croise les chiens rouges. Il leur fait des grimaces, se moque d’eux, danse autour d’eux en évitant leurs mâchoires. Il finit même par couper la queue du chef des dholes.
A ce moment, les chiens sont fous de rages. Tous s’élancent dans une course-poursuite acharnée. Ils arrivent près de la Waingunga, Mowgli en tête suivi des dholes. Il saute dans l’eau et Kaa le rattrape. Il le met en sécurité et ils (Mowgli et Kaa) regardent les abeilles sortir de leur nid.
Petite bataille entre les abeilles et les dholes. Les abeilles tuent 1 chien tandis que l’autre arrive à les esquiver et à se cacher dans un fourré, sur la berge, non loin de Mowgli et Kaa.
Les loups du Clan de Seeonee commencent à arriver pour la bataille finale.

 

Numéro 4 (Akela meurt) – CHŒUR PARLÉ

On n’entendait plus que l’horreur des combats. Les claquements de mâchoires (clac clac clac), les chouinements (ui ui ui), les hurlements et aboiements acharnés (wouf wouf ahoou wouf wouf ahoou ahoou), qui tonnaient dans un fracas chaotique (un bruit sec), les remous du courant qui entraînait les victimes, dans une flaque rougeâtre, à l’agonie. Les dholes étaient plus nombreux (oui bien plus nombreux), plus puissants, plus terrifiants (cri d’animal terrifiant) … mais ils n’avaient pas l’avantage du terrain, bien connu de nos loups (c’est nous les meilleurs !).
Ainsi donc se déroulaient les combats. Affrontant les derniers survivants, les loups s’éteignirent un à un. Won Tolla ne chassera plus ! et il rendit l’âme dans un dernier râle (loups qui pleurent).
Akela, faible, appela Mowgli (petite grenouille, où es-tu ? où es-tu ?) : « N’avais-je pas dit que ce serait mon dernier combat ? C’était une belle chasse » (une corne de chasse retentit).
Les dholes avaient disparus, morts ou enfuis dans le sombre de la nuit. Ne restaient plus que quelques membres du clan, estropiés, et Mowgli tenant la tête du vieil Akela.

« Je me meurs, Petit Frère, et c’est à côté de toi que je voudrais mourir » (loups qui pleurent)
Avec une douceur infinie, Mowgli serra le vieux loup dans ses bras, comme l’on fait pour dire adieu à ceux qu’on aime (loup 1 : et ceux qu’on aime, on est triste de les voir mourir… Loup 2 : oh oui comme c’est triste… Loup 3 : Akela va vraiment mourir ?)
Akela prit une grande respiration et entonna le chant de la mort qu’un chef de clan doit chanter lorsqu’il va mourir (seeonee, verte colline, peuple libre, tu es chez toi… p. 236)
Les autres membres du Clan chantent avec lui, jusqu’aux derniers mots « Bonne Chasse ! » (bonne chasse, bonne chasse bonne chasse… en écho). Le vieux loup tombe, mort, devant les siens, rendant son dernier souffle sans plus de discours.
Accablé par la perte de son ami, Mowgli s’assit sur un rocher, la tête entre les mains et resta ainsi jusqu’au lendemain matin.

 

Numéro 4 alternatif (Akela reste en vie) – CHŒUR PARLÉ

On n’entendait plus que l’horreur des combats. Les claquements de mâchoires (clac clac clac), les chouinements (ui ui ui), les hurlements et aboiements acharnés (wouf wouf ahoou wouf wouf ahoou ahoou), qui tonnaient dans un fracas chaotique (un bruit sec), les remous du courant qui entraînait les victimes, dans une flaque rougeâtre, à l’agonie. Les dholes étaient plus nombreux (oui bien plus nombreux), plus puissants, plus terrifiants (cri d’animal terrifiant) … mais ils n’avaient pas l’avantage du terrain, bien connu de nos loups (c’est nous les meilleurs !).
Ainsi donc se déroulaient les combats. Affrontant les derniers survivants, les loups s’éteignirent un à un. Won Tolla ne chassera plus ! et il rendit l’âme dans un dernier râle (loups qui pleurent).
Akela, faible, appela Mowgli (petite grenouille, où es-tu ? où es-tu ?) : « N’avais-je pas dit que ce serait mon dernier combat ? C’était une belle chasse » (une corne de chasse retentit).
Les dholes avaient disparus, morts ou enfuis dans le sombre de la nuit. Ne restaient plus que quelques membres du clan, estropiés (cris d’animaux qui ont mal), et Mowgli tenant la tête du vieil Akela.

« Petit Frère, ramène-moi auprès des miens. »
Alors Mowgli rassembla ses dernières forces, et passa les pattes du grand Akela autour de son cou, encore ensanglanté par le combat. Il le souleva et le traîna péniblement jusqu’au petit matin, sans s’arrêter une seule seconde (loups qui soufflent, halètent d’effort).
Le jour se fit sur le rocher du conseil. Une journée où le soleil se lève, comme chaque matin. Mais ce matin-là, quelque chose avait changé. Le clan, certes affaibli, était sorti victorieux de l’attaque des dholes (youpi ! hahaha ! je vous l’avais bien dit !), grâce au courage de Mowgli et à la bravoure d’Akela et de tous les loups.

Extrait du chef d’œuvre guide-ainée de Marie Collin © AGSE juin 2024