La dernière course

Liane en opérette assez pertinente pour cet épisode du LDJ. Pour une unité avec un bon niveau en expression.

Histoire = Course de Printemps
Durée = env. 50 min

CHANT = « Holà dedans le campement » (p. 69)

Liane 1 – OPÉRETTE

CHANT = « Quand j’étais à la meute » (p. 80)

Sur l’air de « Akela Polka » (p. 30)

(Refrain) (Mowgli + Ferao) Akela, Bagheera, mais où êtes-vous passés ?
Akela, Bagheera, tout est déserté…

1/ (Ferao) Le p’tit d’homme a bien grandi,
Il sait tout faire aujourd’hui,
Il chasse bien, il parle bien,
C’est un vrai loup gris !

2/ (Ferao) Aujourd’hui Mowgli est seul,
Il ne chasse plus le chevreuil,
Il appelle, malgré tout,
Ses amis les loups.

3/ (Ferao) Notre grenouille est tristounet
Il ne sait plus où aller,
C’est un homme, maintenant,
Il faut qu’il voie grand !

Liane 2 – OPÉRETTE

CHANT = « La loi de la Jungle » (p. 105)

Mowgli – Sur l’air de « Danse de Kaa » (p. 190) (C’est moi Kaa le serpent jaune…)
C’est moi Mowgli le petit d’homme
J’en ai marre de me sentir seul
Je voudrais bien voir les loups
Mais personne ne répond (pon-pon-pon…)

C’est moi Mowgli le petit d’homme,
Je vais me dégourdir les jambes
On m’a parlé des marais du Nord,
C’est l’occasion de m’changer les idées…

Ferao – Sur l’air de « A la meute y’a pas d’jambe de bois » (p. 78)
Dans ton sac, Mowgli souviens-toi,
Prends de l’eau et beaucoup d’chocolat !
La meilleure façon de marcher,
Que j’te recommande
C’est de bien ouvrir les yeux,
Et de n’pas t’arrêter !

Mowgli part pour sa course dans les marais du Nord, avec un sac sur le dos… Frère Gris entre et croise Ferao.

Frère Gris – Sur l’air de « Vit-on jamais pareille chose » (p. 152)
Bonjour bonjour mon cher pivert
J’ai bien chassé, parmi les loups.
Auriez-vous vu mon petit frère,
C’lui qu’on protège depuis toujours ?

D’autres loups arrivent pendant que Ferao chante le passage suivant.

Ferao (suite de l’air)
Oui je l’ai vu mon cher ami,
Il vient de partir à l’instant.
Mais si tu veux bien mon avis,
C’est en colère qu’il va marchant !

Frère Gris (suite de l’air)
Gardons Mowgli parmi nous,
Il est membre du Peuple Libre,
Suivons sa trace nuit et jour,
Il finira par revenir !

Les loups partent à la recherche de Mowgli.

Liane 3 – CHANT

« Course de Printemps » (p. 140)

Liane 4 – OPÉRETTE

CHANT = « Faveur de Jungle » (p. 48)

Mowgli s’adresse au public, mais comme pour un monologue interne (dans ses pensées).

Mowgli – Sur l’air de « Entendez-vous dans le feu » (p. 21)
Entendez-vous dans la nuit,
Quelle étrange saison cette fois-ci,
Savez-vous pourquoi je me sens si seul ?
Aidez-moi, j’vous en prie !

Sur l’air de « Bonsoir petits frères » (p. 307)
Au clan j’étais fier,
Mais ce soir mon cœur a changé,
Je n’veux pas quitter mes frères,
Mais l’homme retourne à l’homme.

J’ai tout appris de vous,
Comment vous remercier pour tout ?
Le clan va me manquer,
Je pars sans (vous) oublier…

Liane 5 – CHANT

« La douce clarté » (p. 76)

« Salve de la meute » (p. 324)

Numéro 1 – BRUITAGES

Le printemps est une saison merveilleuse en Inde : la nature revit après l’hiver et l’air est rempli de mille senteurs. Mowgli a toujours aimé observer le changement de saison : découvrir l’Œil-du-Printemps, cette fleur d’un rouge écarlate qui éclos à la belle saison, voir tous les animaux gambader, crier, grogner ou siffler, selon leur espèce… Mais cette fois, il se sent tout autre. Lorsque Mor, le paon, proclame haut et fort le Temps du Nouveau Parler et que Mowgli s’apprête lui aussi à pousser son cri, les mots restent coincés dans sa gorge… Il a le cœur lourd et ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Il sent au fond de lui une sensation étrange, qu’il ne saurait nommer. Il est grand temps pour lui de faire une Course du printemps jusqu’aux marais du nord !

Numéro 2 – TABLEAUX VIVANTS

1/ Mowgli appelle ses frères, les Quatre Loups, mais ces derniers ne répondent pas. Il se sent abandonné.

2/ Seul, il se décide à partir vers les marais du Nord. Se dégourdir les jambes lui fera grand bien ! 3/ Au détour de sa course, il remarque un toit de paille, puis un deuxième et un troisième. Pas de doute ! C’est un village, semblable à celui des Hommes.

4/ Une douce mélodie se glisse jusqu’à lui. Il reconnait la voix de la vieille femme qui fredonne. C’est Messua !

5/ Mowgli se faufile dans sa hutte. Quelle surprise ! Elle est aussi étonnée que bouleversée : Messua reconnaît à peine son petit Natoo. Il faut dire qu’il a grandi et que sa force se déploie en une musculature exceptionnelle.

6/ Ici, c’est le village de Khanhiwara, où elle a élu domicile après la descente de jungle. Messua est heureuse et en sécurité à présent, malgré la disparition récente de son mari.

7/ Mowgli passe la nuit avec elle, mais se réveille avec le bruit d’un grattement qu’il reconnaîtrait entre tous… celui de Frère Gris, qui est sur le palier de la hutte !

Numéro 3 – MIME

Mowgli demande des explications à Frère Gris au sujet de l’absence de ses frères loups, lorsqu’il les a appelés durant le temps du Nouveau Parler.
Frère Gris lui explique qu’ils étaient tous occupés à courir la jungle, mais présente ses excuses. « Je t’ai ensuite suivi à la trace pour m’assurer que tu allais bien ! »
En discutant au long du chemin, tous deux rencontrent une jeune fille vêtue d’une étoffe blanche, descendant du village. Mowgli fait donc part à Frère Gris de sa volonté de rester parmi les Hommes et il lui demande son avis mais Frère Gris devient triste. Il implore Mowgli de rester parmi le Clan, car il aime son frère plus que tout. « Néanmoins, si tel est ton désir, je ne peux t’empêcher de rejoindre les tiens. « Ta trace est ma trace, ton gîte est mon gîte, ta chasse est ma chasse et ton dernier combat sera le mien ». Mowgli convoque alors le Rocher du Conseil.

Numéro 4 – CHŒUR PARLÉ

Mowgli arrive au Rocher du Conseil. Il n’y trouve que ses quatre frères loups, Baloo que l’âge a rendu presque aveugle, et Kaa roulé autour du siège d’Akela. Mowgli se jette par terre, la tête entre les mains et se met à trembler. L’homme finit par retourner à l’homme, même si la jungle ne le rejette pas. Mowgli est toujours du Clan, mais sent au fond de lui le désir de retourner à l’homme. « Petite Grenouille, suis ta trace, fais ton liteau avec ceux de ton sang, de ta race et de ton clan. Mais quand tu auras besoin d’un pied, d’une dent, d’un œil, rappelle-toi qu’au premier mot, la jungle sera là pour toi. » Mowgli, le cœur lourd, embrasse ses amis. Baloo le salue chaleureusement, en terminant avec un dernier conseil : « Personne ici ne peut te retenir. Ce n’est plus le petit d’homme qui demande congé à son Clan, mais le maître de la jungle qui change de route. À présent, suis ta piste. Mais avant, embrasse-moi une dernière fois. ». Et la panthère disparut au fond des bois, dans un râle profond.