Chapitre = Descente de Jungle
Histoire = Récit du chapitre et loyauté
Durée = env. 40 min
CHANT = « Holà, dedans le campement ! » (p. 69)
Narrateur : Mowgli a apporté la peau de SK qui est étendue sur le Rocher du Conseil. Il discute avec Raksha de ce qui s’est passé au village des hommes après la mort de SK.
Mowgli : Mère, les hommes étaient furieux que j’aie amené les buffles dans un ravin. Ils jetaient des pierres et trépignaient de colère !
Raksha : Je préfère ne pas avoir vu tout cela. Les hommes me mettent en colère ! Je leur aurais montré mes crocs et peut-être en aurais-je mordu quelques-uns.
Mowgli : Mère, il faut laisser l’homme en paix !
Narrateur : Akela intervient alors.
Akela : Et si c’est l’homme qui ne te laisse pas en paix Mowgli ? J’ai brouillé les pistes venant du village mais Mang la chauve-souris, m’a appris que les hommes étaient encore furieux et qu’ils veulent suivre tes traces dans la jungle… Buldéo est parti le premier.
Narrateur : A ce moment, Frère Gris, en se léchant les babines s’exclame :
Frère Gris : Et bien chassons l’homme !
Mowgli : Non ! Nous ne chasserons pas l’homme mais nous irons voir ce que fait Buldéo.
CHANT = « Course de Printemps » (p. 140)
Narrateur : Mowgli, ayant entendu que Messua est prisonnière, décide d’aller au village sur-le-champ.
Mowgli : Je rentre droit au clan des Hommes.
Frère Gris : et que faisons-nous des charbonniers et de Buldéo ?
Mowgli : Chantez-leur une petite chanson de jungle pour les effrayer et ensuite rejoignez-moi à l’entrée du village à la tombée de la nuit.
Frère Gris : Très bien, merci Mowgli
Le narrateur : quant à Mowgli, il se dirige sans tarder vers le village des hommes.
CHANT = « En chasse petit loup » (p. 142)
CHANT = Refrain de « Faveur de jungle » (p. 46)
Narrateur : Alors que Bagheera effraie les hommes, Mowgli a une idée en tête. Lorsque Bagheera est revenue auprès de lui, il lui annonce ses plans.
Mowgli : Je dois rencontrer Hathi, peux-tu le prier de venir me trouver ici ?
Bagheera : Petit frère ce n’est pas convenable de dire à Hathi « viens » ou « va ».
Mowgli : Cela ne fait rien. Je connais un maître-mot pour Hathi lui-même, parle-lui des champs de Bhurtpore, il a une dette envers moi-même.
Narrateur : Bagheera partit alors le plus rapidement possible. Quelques minutes plus tard, il apparaît accompagné d’Hathi.
(Les marionnettes apparaissent).
Bagheera : C’était bien un maître-mot. Regarde ! Le voici.
Mowgli : Merci Bagheera. Hathi connais-tu ce village du Clan des hommes qui m’a chassé ?
Hathi : Oui. Qu’attends-tu de moi Mowgli ?
Mowgli : Lâche la jungle sur ce village, Hathi ! Les hommes qui y habitent sont cruels et ils ont chassé ma mère. Je ne leur veux pas de mal, mais qu’ils partent.
Hathi : Tu es sûr Mowgli ? Ecoute donc cette histoire ancienne.
(Toutes les marionnettes disparaissent.)
CHANT = « Qu’il courre et chasse avec le clan » (p. 24)
Mowgli : Hathi a raison. Je ne veux pas agir sous l’emprise de la colère. Les Hommes ont eu leur compte, et moi j’ai réussi à sauver Messua. C’est tout ce qui importe à présent. Je suis fatigué Bagheera, allons dormir avec la satisfaction du devoir accompli.
Bagheera : Je suis fier de toi petit d’Homme. Tu es maintenant plus sage que je ne le pensais. Le Clan devrait suivre ton exemple.
Mowgli : Tout ceci arrive grâce à toi Bagheera. En te suivant, j’ai appris à chasser, mais il est bon parfois, de se retirer sans plus de désordre. Allons nous coucher.
CHANT = « La douce clarté » (p. 76)
Akela est en train de chasser afin de reprendre des forces. Le soir est clair, la lune est levée, la jungle sommeille.
Il s’enfonce dans les ombres, à pas de loups, quand tout à coup… il arrive non loin de Buldéo qui fume sa pipe. Il se cache pour ne pas être repéré par l’homme.
C’est alors qu’arrivent deux charbonniers qui saluent Buldéo. Buldéo leur raconte avec de grands gestes, à voix haute et bien distinctement, toute l’histoire de Mowgli, « l’enfant-démon ».
Les charbonniers jettent des regards inquiets autour d’eux car Buldéo leur a dit que Mowgli est de retour dans la jungle.
Akela, toujours tapis dans les fourrés, se retient de rire car Mowgli a réussi à terroriser quelques hommes, malgré son jeune âge. Soudain, il cesse de rire. Son visage se ferme.
Buldéo a appris aux charbonniers que Messua, la mère adoptive de Mowgli et son mari, sont retenus prisonniers au village.
Personnages : Mowgli / Messua / mari de Messua / hommes
Mowgli (avec une respiration haletante) : Messua ! Messua ! Où es-tu ? Je peux entrer dans ta hutte ? Je reviens tout juste du village des hommes.
Messua et le mari de Messua : Hpmifjcieknchdioifzeoif ! (ils essaient de parler mais sont bâillonnés).
Mowgli : Je vais défaire vos liens et vos bâillons car vous me paraissez dans une très mauvaise position (Mowgli défait les liens).
Messua : Merci Natoo ! Je savais que tu viendrais ! Maintenant je suis sûre que tu es bien mon fils.
Mowgli : Pourquoi vous ont-ils attachés ?
Le mari de Messua : Pour les hommes du village, nous sommes des sorciers parce que nous t’avons aidé !
Les hommes du village : Sorciers ! Sorciers ! Ils ont aidé l’enfant-démon, ils méritent de mourir !
Mowgli : Mais qu’est-ce que j’entends au loin ? Des bruits sourds et des cris : il faut nous dépêcher ! Prenez la route à travers la jungle là-bas !
Messua : Mais Mowgli, nous ne connaissons pas la jungle comme toi.
Le mari de Messua : Et nous sommes des hommes… Seuls dans la jungle, nous serions tués !
Les hommes du village (ils discutent entre eux) : Allons les chercher dans leur hutte ! Nous déciderons de leur sort !
Mowgli : Vite il faut partir ! Où souhaitez-vous aller ?
Le mari de Messua : Je pense que nous pouvons aller à Khanhiwara, à trente milles d’ici.
Mowgli : Très bien. Connaissez-vous le chemin ?
Messua : Oui, mais la jungle …
Mowgli : Elle ne vous fera pas de mal. Ne soyez pas inquiets. J’ai une stratégie : j’ai demandé à tous les animaux de la jungle de vous épargner. Mère Louve vous escortera jusqu’à Khanhiwara. Soyez sans crainte, allez, des chants de jungle vous précèderont et vous suivront, c’est la Faveur de Jungle.
Messua et son mari : Merci Natoo, nous partons en confiance avec toutes tes recommandations, nous ne t’oublierons pas !
Narrateur : Une fois Messua et son mari partis sains et sauf à travers la jungle, Mowgli réfléchit à haute voix…
Mowgli : Je suis moi aussi soulagé, je vais donner une petite mission à Bagheera pour mettre au point ma stratégie. Ainsi, lorsque les hommes arriveront dans votre hutte, ils auront une petite surprise…
Les hommes du village : Ahhhh ! (un cri de terreur) Une panthère noire !
Ecoute bien, petite Grenouille. Je vais te raconter une histoire. Elle concerne un éléphant, très vieux et très sage qui s’est retrouvé, un jour, emprisonné dans une trappe de chasseur. Le pieu de la trappe l’a d’ailleurs blessé, lui laissant une cicatrice blanche, du talon jusqu’à l’épaule. Quand les hommes sont venus pour l’emmener, l’éléphant s’est libéré et s’en est allé jusqu’à ce que sa blessure guérisse.
Un jour, il est revenu sur place avec ses trois fils. Cet éléphant, c’était moi, petite Grenouille. Cela se passait il y a longtemps, dans le champ de Bhurtpore. J’ai fini par moissonner ces champs avec mes fils, tellement fort qu’il n’y a pas eu de récolte cette année-là. Et pour le reste du village, nous avons chassé les hommes, détruit les toits des maisons, et toutes les terres aux alentours sont revenues à la jungle.
C’est ce qui se passa au sac des champs de Bhurtpore.
Mais cette fois, il n’en sera pas ainsi. Je ne veux pas un nouveau massacre. Cette fois, les Hommes s’endormiront avec le souvenir d’une panthère souple et hargneuse se promenant dans les huttes. Ils s’en souviendront, crois-moi.
Extrait du chef d’œuvre guide-ainée de Marie Collin © AGSE juin 2024