Histoire = Vie de Saint François
Durée = env. 40 min
CHANT = « Venez sans crainte auprès de la fleur rouge » (p. 145)
Notre bon saint François est mort, un soir brumeux d’octobre de 1226. Il accepta toutes ses souffrances et les offrit à Dieu. Ses mains et ses pieds avaient été transpercés des stigmates du Christ, MAIS avant d’être ce grand saint et mystique que nous connaissons, il lui est arrivé beaucoup d’aventures. En effet, François a bien mal commencé sa vie, dans le luxe et la débauche… Mais écoutez donc plutôt…
CHANT = « Ô petits loups de Saint François » (p. 300) (canon)
A son retour, François ne reprend pas sa vie d’avant. Il découvre la bonté de Dieu. Ses yeux s’ouvrent.
Il commence à regarder les petits, les pauvres, les lépreux… Un jour où il chevauchait, il rencontre un lépreux qu’il reconnaît grâce à sa clochette. D’abord dé-gou-té, il l’évite, mais aussitôt ! Il fait demi- tour. Il prend alors le lépreux dans ses bras… Une nouvelle vie commence pour lui. Il fréquente les chapelles en ruines jusqu’au jour où il entend une voix : « François va, et répare ma maison, qui, tu le vois, tombe en ruine ! »
CHANT = « Dans la Jungle profonde » (p. 20)
Désormais, François vit seul dans une petite hutte dans la forêt. Sa vie simple est principalement composée de prière. Il parle également aux animaux pour chanter les louanges de Dieu. Mais rapidement il est rejoint par d’autres hommes. Ensemble, ils créent l’ordre des frères mineurs. En 1209, il se rend à Rome, rencontrer le pape Innocent III pour lui demander d’approuver leur désir de vivre selon l’Evangile. En effet, le pape avait vu François en rêve, soutenant une basilique. Il su dès lors que François et les frères de son ordre feraient de grandes choses pour l’église.
CHANT = « Nous sommes les joyeux louveteaux » (p. 32)
Désormais, François est épuisé, il est devenu aveugle, et ses frères de communauté l’ont aidé à se retirer au mont Alverne, où il va terminer ses jours dans les mêmes souffrances et le même amour que le Christ. En 1226, au milieu de très grandes souffrances, il compose son « Cantique des Créatures » et le 3 octobre, « nu, sur la terre nue », il accueille « notre sœur la mort corporelle. » Enfin, François meurt le 3 octobre. Il devient symbole de charité, de la beauté de la nature mais aussi, notre saint patron et notre compagnon, à nous ses petits loups, en mémoire du jour où il sauva la ville de Gubbio, d’un loup féroce en l’apaisant et en lui parlant…
CHANT = « Saint François priez pour vos loups » (p. 341) (canon)
Lorsque naquit le fils de Pietro Bernardone dei Moriconi, ce dernier décida de l’appeler François en hommage à la France. Pietro était marchand de tissu et gagnait beaucoup d’argent, aussi François grandit dans le luxe et la richesse au grand désespoir de sa mère Pica. Son rêve était de devenir chevalier, mais il passait plutôt sa vie à faire des fêtes avec ses amis. Le vin coulait à flot, l’argent cliquetait, et avec la boisson, les rires fusaient. Mais souvent la soirée dégénérait, et les amis de François finissaient par se battre. Un jour, François s’engage dans l’armée pour accomplir son rêve. Lors d’une bataille sanglante, où les épées s’entrechoquent, François est fait prisonnier. Fini le train de vie luxueux ! François découvre en prison la misère, les cris et les souffrances. Heureusement, un jour, il finit par être libéré avec ses compagnons.
François : Seigneur comment faire pour réparer ton Eglise ? J’ai l’intuition qu’il me faut quitter ma famille (il s’éloigne et va retrouver son père).
Pietro : Ah François te voilà donc ! Mon fils, figure-toi que je ne te reconnais plus depuis ton retour !
Pica : Oui c’est bien vrai, mais je suis si heureuse de voir que tu ne fais plus autant la fête qu’avant !
François : Oui je sais, mes amis se moquent de moi. Je voulais vous parler.
Pietro : Moi aussi François, je veux te parler. Tu dépenses tout ton argent en aumônes. Cela n’a aucun sens. J’ai fait venir l’évêque Guido pour te mener en procès.
Guido : Alors François, quels sont tes crimes ?
François : J’ai rencontré Dieu, mais mon père ne veut pas l’accepter. Il m’a demandé de réparer son Eglise, alors je dois me séparer de ma famille (la foule murmure).
Pica, en pleurant : Mon fils ! (Puis François retire ses habits)
François : Tenez père, voici tout mon argent et mes vêtements. Je vous les rends en signe de mon départ. Désormais plus rien ne me retient (Guido entoure François de son manteau).
Guido : François je t’entoure de mon manteau, car désormais tu es sous la protection de l’Eglise.
Désormais, François vit une relation fraternelle avec tous, respectueux de chacun, il n’exerce aucun pouvoir sur personne et ne fait pas de différence entre le riche et le pauvre, entre le fort et le faible. Il porte la paix à tous.
Une de ses amies, Clarisse Favarone, issue d’une riche famille d’Assise, vient une nuit rejoindre les frères pour devenir une sœur mineure à son tour. François lui coupe ses longs cheveux blonds et la jeune fille prend le voile.
François organise une année la première crèche vivante pour célébrer la naissance du Christ. Tous les habitants d’Assise se rassemblent et se déguisent en bergers, en angelots et en moutons.
Il rencontre le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre chrétiens et musulmans.
Mais surtout, à la fin de sa vie, François est associé aux plus grandes souffrances du Christ, puisqu’un ange vient le visiter un jour. Lorsqu’il repart, il découvre sur ses mains, sur ses pieds et sur son côté, les mêmes blessures que le Christ en croix : les stigmates. Désormais François souffre plus que tout, ses blessures le lancinent, et ses frères de communauté se déchirent. Il édicte alors une nouvelle règle alors qu’il est lui-même épuisé.
Extrait du chef d’œuvre guide-ainée de Marie Collin © AGSE juin 2024